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13 août 2013

Jajce - Sibinj (Croatie)

Mardi 13 août

Départ Jajce 10h
Arrivée Sibinj 15h
280km

Le rendez-vous est fixé sur la côte croate, vers Senj. Nous faisons fissa et entassons les affaires. On se relâche dans le rangement. Ca sent la fin des vacances, et en même temps, le fait de revoir nos amis nous fait passer à autre chose.

DSCF1959.JPG

Pendant les deux heures qui séparent Jajce de Bihać, la picasso fonce sur les hauts plateaux dénudés de la Bosnie. La route est parfaite, sans beaucoup de circulation, et contrairement à toutes les mises en garde lues sur les forums, la conduite des locaux est tout à fait correcte. Les gens n’ont jamais posé leurs roues sur une route italienne. De temps en temps, des villages, petits hameaux ; quelques fois une ruine.

DSCF1963.JPG

Bihać. Dernière ville avant la frontière et le retour dans l’UE. Nous faisons une pause dans le centre. Quelques vieux bâtiments historiques, églises, mosquées, mais surtout la rivière Una. Baptisée ainsi par les romaines, l'Una, "l'unique". Cette superbe rivière aux eaux magnifiques est le vrai cœur de la ville, elle traverse le centre, forme des petites îles dont l'une est grand jardin lacustre. Cela donne envie de la remonter et de découvrir les paysages en amont. On dit qu’autour de Martin Brod, c’est un petit Plitvice. Il faudrait plus d’une vie pour tout voir. Dans un restaurant hôtel, nous mangeons nos derniers cevapcici.

Juste avant la frontière, deux mosquées. L’une toute récente ; pour dire au revoir ou bienvenue ? A un peu moins de 250km de Trieste, une terre d’Islam - entre autres – vieille de plus de quatre cent ans. Et dire que certains pensent que l’Europe n’est « que » chrétienne. Sans doute n’ont-ils pas beaucoup voyagé, ces gens là. En quoi un musulman de Bihać est moins européen qu’un sicilien, qu’un breton, un écossais ou un russe ? Si quelqu’un peut m’expliquer…

DSCF1969.JPG

J’en suis à ces considérations - oui, parfois, je me perds dans des considérations – quand nous passons devant le parc de Plivitce d’où sont partis nos amis dans la matinée. Nous sommes donc derrière eux quand nous traversons la Lika avec ses profondes forêts et ses poljie. Voilà de nouveau des plaques immatriculées dans toute l’Europe qui défilent sur les routes, ça change de la Bosnie.
Il y a un peu de vent au fond des dépressions karstiques. La prochaine fois, je saurai ce que cela annonce.


Nous voilà maintenant sur le col de Vratnik, que nous avions franchi dans l’autre sens au début du voyage. Et tout au fond, l’île de Krk. Coup de fil de Pierre-Yves pour nous avertir qu’ils sont déjà au bord de mer, qu’il y a des bouchons sur la magistrale. Ils cherchent un camping, mais ce n’est pas simple. Nous arrivons sur la côte, eux, nous attendent dans un snack, sur le bord de la route. Nous visitons un premier, puis un deuxième camping. Mais rien de bien folichon. Beaucoup de monde, pas d’ombre. Nous avons besoin de grandes places pour deux grosses toiles. Nous continuons la route vers le nord, mais nous ne les voyons pas. Nouveau coup de fil, on se comprend enfin, sur le nom du bled où ils nous attendent. Pas facile de prononcer Sibinj. Sibini, Sibinge, Sibineje ? Demi-tour, et nous cherchons un autre camping sans succès. Voilà leur voiture, au bord du deuxième camping. Nous nous étions loupés, à quelques mètres. Embrassades, retrouvailles. Nous ne chercherons pas trop. Nous nous arrêtons au camping Kosice.

DSCF1976.JPG

Avant de monter le camp de base pour les trois ou quatre jours qu’ils nous restent, direction une petite crique. Les deux filles sont déjà comme cul et chemise. Ivann suit. Petite baignade dans les eaux limpides, ça faisait longtemps. Etonnement, l’eau est fraîche. Il y a des petites résurgences d’eau douce qui remontent.

Nous montons notre campement. Je ne m’applique pas franchement, la prochaine pluie arrivera en octobre. Nous prenons un petit apéro en même temps, pour patienter. Jambon de Livno, fromages, vin, bière. Nous mettons tout sur la table et nous nous racontons nos périples. Ils sont passés par la Slovénie et ont eu le coup de cœur pour ce petit pays. Ils descendent de Plivitce, son merveilleux site et sa foule.


Il est plus de 22h quand nous nous attablons au restaurant du camping. Le vent s’est levé, fort. Nous sentons que le serveur n’est pas ravi, c’est le moins que l’on puisse dire, de continuer le service, pour huit personnes, à cette heure tardive.  L’amabilité est en option ; ou alors, il faut passer à midi ? Les assiettes sont à peine arrivées qu’une femme vient nous prévenir que notre – oui, la nôtre – tente s’est écroulée sous les rafales. Je file la retendre un coup. Je double les sardines, mais ça ne sert pas à grand-chose. Le sol de calcaire est un pudding. Elles se fraient un chemin entre les cailloux, mais ne se fixent pas très bien. On termine un peu le repas à l’arrachée. Le vent forcit de plus en plus. Demain sera un autre jour, nous nous enfilons dans nos maisons de toiles.

 

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